20 Raisons de Choisir le Laser 4.7 (partie 1)
Une question fréquemment posée est: Pourquoi le Laser 4.7? Alors que ce gréement du Laser est super connu en Europe, il l’est moins dans certains autres pays, en particulier aux Etats-Unis et au Canada. La réalité est qu’il y a de nombreuses raisons pour choisir ce bateau. Celui-ci, rappelons-le, est un Laser équipé d’une voile de 4.7 mètres carrés (contre 5.76 mètres carrés pour le Laser Radial). Ce gréement est particulièrement adapté à la voile jeunesse.
Examinons ici les raisons - et elles sont nombreuses - pour lesquelles c’est un excellent choix. Sont présentées ci-dessous 10 premières raisons. La seconde partie de l'article, qui sera disponible prochainement, présentera 10 raisons supplémentaires de choisir ce bateau.
1. Un succès international considérable
Le Laser 4.7, lancé il y a seulement une vingtaine d’années, connaît un succès international considérable. Les championnats d’Europe attirent par exemple généralement quelques 400 participants. Ceci est un nombre plus élevé que bien d’autres classes de voile jeunesse, telles que l’Optimist ou le 420. Dernièrement, le 4.7 est même devenu plus populaire que le Radial auprès des jeunes, dans la majorité des pays. Au niveau national, un pays comme l’Italie a quelques 300 jeunes qui participent au circuit de régates en Laser 4.7.
2. Un bateau réellement pour les jeunes
Le Laser 4.7 est un bateau réellement adapté aux jeunes. Certains commenceront à naviguer en 4.7 aussi tôt que 12 ou 13 ans. D’autres attendront d’avoir 14 ou 15 ans. Le 4.7 est un bateau « U18 » ce qui veut dire que l’âge maximal pour participer aux compétitions est de 17 ans. Il y a généralement deux classements aux compétitions: un classement U18, et aussi un classement U16, pour les jeunes de 15 ans et moins. Aux championnats championnats européens en 2018, environ 60% des athlètes avaient 16 ou 17 ans (U18), et 40 % avaient 15 ans et moins (U16).
3. Un très bon niveau de participation féminine
Grâce à sont gréement adapté, le Laser 4.7 attire une bonne participation féminine aux compétitions. Pour les grandes régates, tels que les mondiaux et les européens, il y a des flottes distinctes pour filles et garçons. Aux championnats européens en 2019, tenus à Hyères, en France, il y avait 136 filles et 273 garçons venant d’une quarantaine de pays. Les filles constituaient un tiers du total des participants. Le taux de participation féminine est généralement plus élevé en 4.7 qu’en Radial, que ce soit d’ailleurs tant chez les juniors (U19) que les seniors. Ceci est notamment dû au fait que lorsqu’elles atteignent leur taille adulte, la plupart des femmes n’auront pas un poids corporel suffisant pour naviguer en Radial.
4. Un gréement correspondant aux physiques de la grande majorité des jeunes
Pour être compétitif en Laser Radial, il est généralement admis qu’il faut au minimum peser 68 kg (150 livres). Naviguer en Laser Radial avec un poids corporel de moins de 65 kg (145 livres) est tout simplement non recommandé. Pour le Laser 4.7, c’est plutôt un poids situé entre 60 et 65 kg (130 à 145 livres) qui est recherché. Le bateau peut aussi être maîtrisé avec un poids légèrement inférieur. Donc les jeunes sortant de classes tels que l’Optimist ou l’OPen Skiff (ex Open Bic) seront très rapidement à même de régater en Laser 4.7, y compris dans la brise. Le Laser 4.7 est ainsi adapté au physique de la majorité des jeunes. En fonction de leur croissance, ceux-ci pourront naviguer en 4.7 pour une ou quelques années, avant de faire la transition vers le Radial ou un autre voilier.
5. Une solution pour ne pas rester trop longtemps en Optimist
Là où le Laser 4.7 n’est pas bien implanté, les jeunes ont souvent tendance à continuer à naviguer trop longtemps en Optimist. Au delà de 50 kg (110 lbs), la performance en Optimist décline inexorablement, sauf dans le cas de régates dans la grosse brise. Néanmoins, quand la seule option disponible dans un club est le Laser Radial, il y aura tendance à laisser le jeune en Optimist, bien que son physique ne soit plus adapté au bateau. C’est une situation que l’on constate par exemple régulièrement au Canada. Il y a aussi des jeunes qui n’aiment pas l’Optimist, ou encore qui ne disposent pas d’un équipement de qualité suffisante pour être compétitifs, et qui sont donc frustrés de régater dans ce bateau. Grâce au Laser 4.7, il est beaucoup plus facile pour les coachs et les parents de diriger au moment opportun les jeunes de l’Optimist vers le Laser 4.7, ce qui se fait typiquement à un âge entre 12 et 14 ans, dépendamment du physique et de la croissance du jeune marin.
6. Un voilier également adapté aux programmes d’apprentissage de la voile
Lorsqu’un adolescent désire commencer la voile, il est généralement souvent trop tard pour le mettre dans un Optimist ou un voilier similaire. En Amérique du Nord, les clubs ont généralement recours au Club 420 pour ces jeunes là. Et malgré les limitations de ce bateau, ce n’est pas une mauvaise solution. Naviguer en double a en effet beaucoup de côtés positifs. Mais il est aussi possible d’offrir des programmes d'apprentissage de la voile et de la régate dans un bateau solitaire tel que le Laser 4.7. Parfois, les clubs disposent de vieux Lasers inutilisés. Ou encore, ils peuvent se procurer des Lasers d’occasion à prix très raisonnable. Il est alors possible de les équiper de gréements 4.7, ceci à faibles frais, ce qui permet d’intégrer le Laser 4.7 dans les programmes d’apprentissage. Si le jeune persévère et prend goût à la régate, il sera alors temps qu’il dispose de son propre matériel.
7. Un voilier sécuritaire, notamment pour les débutants et intermédiaires
Un aspect souvent négligé en voile jeunesse est la question des risques de blessure, en particulier de commotion cérébrale. Qui n’a jamais eu affaire avec sa bôme dans la grosse brise en Laser? Il est maintenant prouvé scientifiquement que même des accidents à première vue anodins, peuvent avoir des conséquences sérieuses à long terme. Ceci a notamment été reconnu récemment par le gouvernement de l’Ontario, qui requiert maintenant la prise de connaissance d’un document visant à ce que les jeunes et leurs parents soient bien conscients des risques. Pour ce qui est du Laser, où le port du casque reste malheureusement rare, les risques pour les jeunes sont nettement plus élevés en Radial qu’en 4.7. En effet, en Laser Radial, la voile est plus puissante, et on utilise aussi très rapidement un quantité énorme de hâle-bas pour enlever de la puissance à la voile. Il en résulte que la bôme est alors très basse. Lors qu’il a une manoeuvre incontrôlée, le risque d'accident et de commotion cérébrale devient substantiel. Il y a aussi des risques de blessure pour le dos et les genoux lorsqu’on doit en venir au rappel extrême pour tenir le bateau droit, ce qui a lieu en Laser Radial lorsque le poids de l’athlète est insuffisant pour ce gréement.
8. Pas de soucis de trouver un équipier
Apprendre à naviguer en double, et plus généralement en équipe, est super important et doit être encouragé. Naviguer en double dans des bateaux tels que le 420 ou le 29er, amène toutefois de nombreux défis. Tout d’abord, il faut trouver un équipier, ce qui n’est pas toujours facile, surtout dans les petits clubs. Ensuite, il faut que les athlètes soient disponibles en même temps, pour s’entraîner et pour régater. Pour les compétiteurs de haut niveau, en pratique, cela veut dire passer des mois et des mois ensemble. Avec les contraintes scolaires, c’est difficile, et cela devient généralement de plus en plus difficile avec le temps. De plus, cela demande beaucoup de coordination pour les familles, non seulement pour la logistique mais aussi pour partager les coûts de l’équipement, de la maintenance, des transports, etc. Les budgets en question sont souvent substantiels. Il y a aussi les questions d’entente entre les deux co-équipiers. Ce qui est souvent constaté est que la composition des équipages change d’une saison à l’autre, ou parfois même à l’intérieur d’une même saison, ce qui n’est pas bon pour la performance. Il y a aussi des situations ou un équipier se retrouve seul, et n’est plus en mesure de naviguer jusqu’à ce qu’il retrouve un partenaire. Oui le dériveur en double est à encourager, mais si les choses ne peuvent pas se faire aisément, il convient alors de favoriser le dériveur solitaire. L’athlète peut ainsi se concentrer pleinement sur l’amélioration de ses aptitudes, et la navigation en équipage pourra venir plus tard dans son développement athlétique.
9. Un bateau pour lequel un coaching de qualité est généralement disponible
Un des grands défis en matière de voile de compétition est de bénéficier de coaching de haute qualité. C’est le cas par exemple en Optimist, où il y a très peu de coachs réellement de niveau international. En Amérique du Nord, il y a seulement quelques clubs qui offrent un tel coaching de haut niveau. L’analyse des résultats des régates montre d’ailleurs que ce sont les clubs disposant de tels coachs qui réalisent typiquement les meilleurs résultats. Cette situation se retrouve aussi pour d’autres bateaux très spécialisés tels que le 29er, le Narca 15, et dans une moins mesure le 420. Pour le Laser, toutefois, il y a beaucoup plus de coachs qui sont disponibles, simplement car la plupart des coachs ont eux-mêmes navigué en Laser pour plusieurs années. Même si les coachs réellement de niveau international en Laser restent rares, mais pour la plupart des programmes de compétition, il y aura beaucoup moins de difficultés à trouver des coachs pour le Laser 4.7 que pour d’autres types de dériveurs. Bien sûr, peu de coachs de Laser, dans certaines régions telles que l’Amérique du Nord, sont familiers avec les spécificités du Laser 4.7, car ils auront surtout navigué en Laser Radial et/ou Standard. Mais les techniques en 4.7 sont très similaires à celles utilisées pour ces deux gréements. Grâce à cette disponibilité de coachs, les clubs peuvent sereinement encourager le Laser 4.7 et développer une flotte, pare exemple d’une dizaine de bateaux ou plus. Et au travers de cliniques et autres activités de formation, il est possible de former les coachs de Laser aux spécificités du 4.7, quand elles ne sont pas encore connues.
10. Un excellent bateau de transition, vers le Radial ou d’autres types de bateaux
Le succès extraordinaire du Laser 4.7 ces dernières années tient notamment au fait qu’il constitue un excellent bateau de transition. Comme déjà indiqué, il s’agit d’un bateau « U18 » sur lequel il n’est pas possible de participer à des régates internationales une fois qu’on a plus de 17 ans. Typiquement, on quittera le Laser 4.7 une fois qu’on sera trop vieux pour lui, ou encore trop lourd. On peut alors se diriger vers des dériveurs solitaires ou en double. Pour le solitaire, c’est surtout vers le Laser Radial que s’effectuera la transition, une fois que l’athlète aura atteint un poids d’environ 65 à 68 kg (145 à 150 livres). Il est aussi possible de faire la transition vers des dériveurs solitaires tels que l’Europe ou encore le RS Aero 7. Pour les dériveurs en double, il sera possible de faire la transition vers divers types d’embarcation, notamment le 420, le 470, le Nacra 15, le 29er ou même le 49erFX ou le 49er. Il est même tout à fait possible de s’orienter vers des bateaux à quille de compétition, tels que le Melges 20 ou le J-70. Alors que le jeune est typiquement encore en phase de croissance quand il commence en Laser 4.7, son physique adulte sera atteint, ou presque atteint, lorsqu’il le quittera. Il pourra alors faire un choix éclairé, en collaboration avec son coach et ses parents, vers quel type d’embarcation s’orienter. Le Laser 4.7 joue donc un rôle stratégique dans le développement de l’athlète, ceci en lui permettant d’évoluer pendant une ou quelques années, avec des jeunes de son âge, dans une embarcation réellement adaptée à sa situation, et d’ensuite s’orienter vers un type d’embarcation qui lui conviendra pour poursuivre sa carrière athlétique en voile.
Poursuivre ici pour la seconde partie de cet article (en langue anglaise)
——————
Merci pour votre lecture de l’article. Si vous l’avez apprécié, merci de le partager par courriel ou par les médias sociaux, avec vos connaissances qui pourraient y être intéressées. Merci aussi de vous joindre à un ou des groupes de discussions référencés ci-dessous.
——————
Photos additionnelles mises à disposition par l'EurILCA:
https://eurilca.smugmug.com/2018-Laser-European-Championships/2018-Laser-47-Youth-Europeans/
——————
Informations Additionnelles:
Jumpstarting the Laser 4.7 in North America
From Top Optimist Sailor to Laser 4.7 and Laser Radial World Champion
Fixing the Youth Sailing Pathway with the Laser 4.7 and the RS Feva
Sailing after the Optimist - a Webinar
Groupes de Discussion:
Discussion Laser 4.7: https://www.facebook.com/groups/laser47/
Discussion Voile Jeunesse: https://www.facebook.com/groups/optimistopenbicsailing/
Laser Québec: https://www.facebook.com/groups/laserquebec/
Examinons ici les raisons - et elles sont nombreuses - pour lesquelles c’est un excellent choix. Sont présentées ci-dessous 10 premières raisons. La seconde partie de l'article, qui sera disponible prochainement, présentera 10 raisons supplémentaires de choisir ce bateau.
1. Un succès international considérable
Le Laser 4.7, lancé il y a seulement une vingtaine d’années, connaît un succès international considérable. Les championnats d’Europe attirent par exemple généralement quelques 400 participants. Ceci est un nombre plus élevé que bien d’autres classes de voile jeunesse, telles que l’Optimist ou le 420. Dernièrement, le 4.7 est même devenu plus populaire que le Radial auprès des jeunes, dans la majorité des pays. Au niveau national, un pays comme l’Italie a quelques 300 jeunes qui participent au circuit de régates en Laser 4.7.
2. Un bateau réellement pour les jeunes
Le Laser 4.7 est un bateau réellement adapté aux jeunes. Certains commenceront à naviguer en 4.7 aussi tôt que 12 ou 13 ans. D’autres attendront d’avoir 14 ou 15 ans. Le 4.7 est un bateau « U18 » ce qui veut dire que l’âge maximal pour participer aux compétitions est de 17 ans. Il y a généralement deux classements aux compétitions: un classement U18, et aussi un classement U16, pour les jeunes de 15 ans et moins. Aux championnats championnats européens en 2018, environ 60% des athlètes avaient 16 ou 17 ans (U18), et 40 % avaient 15 ans et moins (U16).
3. Un très bon niveau de participation féminine
Grâce à sont gréement adapté, le Laser 4.7 attire une bonne participation féminine aux compétitions. Pour les grandes régates, tels que les mondiaux et les européens, il y a des flottes distinctes pour filles et garçons. Aux championnats européens en 2019, tenus à Hyères, en France, il y avait 136 filles et 273 garçons venant d’une quarantaine de pays. Les filles constituaient un tiers du total des participants. Le taux de participation féminine est généralement plus élevé en 4.7 qu’en Radial, que ce soit d’ailleurs tant chez les juniors (U19) que les seniors. Ceci est notamment dû au fait que lorsqu’elles atteignent leur taille adulte, la plupart des femmes n’auront pas un poids corporel suffisant pour naviguer en Radial.
4. Un gréement correspondant aux physiques de la grande majorité des jeunes
Pour être compétitif en Laser Radial, il est généralement admis qu’il faut au minimum peser 68 kg (150 livres). Naviguer en Laser Radial avec un poids corporel de moins de 65 kg (145 livres) est tout simplement non recommandé. Pour le Laser 4.7, c’est plutôt un poids situé entre 60 et 65 kg (130 à 145 livres) qui est recherché. Le bateau peut aussi être maîtrisé avec un poids légèrement inférieur. Donc les jeunes sortant de classes tels que l’Optimist ou l’OPen Skiff (ex Open Bic) seront très rapidement à même de régater en Laser 4.7, y compris dans la brise. Le Laser 4.7 est ainsi adapté au physique de la majorité des jeunes. En fonction de leur croissance, ceux-ci pourront naviguer en 4.7 pour une ou quelques années, avant de faire la transition vers le Radial ou un autre voilier.
5. Une solution pour ne pas rester trop longtemps en Optimist
Là où le Laser 4.7 n’est pas bien implanté, les jeunes ont souvent tendance à continuer à naviguer trop longtemps en Optimist. Au delà de 50 kg (110 lbs), la performance en Optimist décline inexorablement, sauf dans le cas de régates dans la grosse brise. Néanmoins, quand la seule option disponible dans un club est le Laser Radial, il y aura tendance à laisser le jeune en Optimist, bien que son physique ne soit plus adapté au bateau. C’est une situation que l’on constate par exemple régulièrement au Canada. Il y a aussi des jeunes qui n’aiment pas l’Optimist, ou encore qui ne disposent pas d’un équipement de qualité suffisante pour être compétitifs, et qui sont donc frustrés de régater dans ce bateau. Grâce au Laser 4.7, il est beaucoup plus facile pour les coachs et les parents de diriger au moment opportun les jeunes de l’Optimist vers le Laser 4.7, ce qui se fait typiquement à un âge entre 12 et 14 ans, dépendamment du physique et de la croissance du jeune marin.
6. Un voilier également adapté aux programmes d’apprentissage de la voile
Lorsqu’un adolescent désire commencer la voile, il est généralement souvent trop tard pour le mettre dans un Optimist ou un voilier similaire. En Amérique du Nord, les clubs ont généralement recours au Club 420 pour ces jeunes là. Et malgré les limitations de ce bateau, ce n’est pas une mauvaise solution. Naviguer en double a en effet beaucoup de côtés positifs. Mais il est aussi possible d’offrir des programmes d'apprentissage de la voile et de la régate dans un bateau solitaire tel que le Laser 4.7. Parfois, les clubs disposent de vieux Lasers inutilisés. Ou encore, ils peuvent se procurer des Lasers d’occasion à prix très raisonnable. Il est alors possible de les équiper de gréements 4.7, ceci à faibles frais, ce qui permet d’intégrer le Laser 4.7 dans les programmes d’apprentissage. Si le jeune persévère et prend goût à la régate, il sera alors temps qu’il dispose de son propre matériel.
7. Un voilier sécuritaire, notamment pour les débutants et intermédiaires
Un aspect souvent négligé en voile jeunesse est la question des risques de blessure, en particulier de commotion cérébrale. Qui n’a jamais eu affaire avec sa bôme dans la grosse brise en Laser? Il est maintenant prouvé scientifiquement que même des accidents à première vue anodins, peuvent avoir des conséquences sérieuses à long terme. Ceci a notamment été reconnu récemment par le gouvernement de l’Ontario, qui requiert maintenant la prise de connaissance d’un document visant à ce que les jeunes et leurs parents soient bien conscients des risques. Pour ce qui est du Laser, où le port du casque reste malheureusement rare, les risques pour les jeunes sont nettement plus élevés en Radial qu’en 4.7. En effet, en Laser Radial, la voile est plus puissante, et on utilise aussi très rapidement un quantité énorme de hâle-bas pour enlever de la puissance à la voile. Il en résulte que la bôme est alors très basse. Lors qu’il a une manoeuvre incontrôlée, le risque d'accident et de commotion cérébrale devient substantiel. Il y a aussi des risques de blessure pour le dos et les genoux lorsqu’on doit en venir au rappel extrême pour tenir le bateau droit, ce qui a lieu en Laser Radial lorsque le poids de l’athlète est insuffisant pour ce gréement.
8. Pas de soucis de trouver un équipier
Apprendre à naviguer en double, et plus généralement en équipe, est super important et doit être encouragé. Naviguer en double dans des bateaux tels que le 420 ou le 29er, amène toutefois de nombreux défis. Tout d’abord, il faut trouver un équipier, ce qui n’est pas toujours facile, surtout dans les petits clubs. Ensuite, il faut que les athlètes soient disponibles en même temps, pour s’entraîner et pour régater. Pour les compétiteurs de haut niveau, en pratique, cela veut dire passer des mois et des mois ensemble. Avec les contraintes scolaires, c’est difficile, et cela devient généralement de plus en plus difficile avec le temps. De plus, cela demande beaucoup de coordination pour les familles, non seulement pour la logistique mais aussi pour partager les coûts de l’équipement, de la maintenance, des transports, etc. Les budgets en question sont souvent substantiels. Il y a aussi les questions d’entente entre les deux co-équipiers. Ce qui est souvent constaté est que la composition des équipages change d’une saison à l’autre, ou parfois même à l’intérieur d’une même saison, ce qui n’est pas bon pour la performance. Il y a aussi des situations ou un équipier se retrouve seul, et n’est plus en mesure de naviguer jusqu’à ce qu’il retrouve un partenaire. Oui le dériveur en double est à encourager, mais si les choses ne peuvent pas se faire aisément, il convient alors de favoriser le dériveur solitaire. L’athlète peut ainsi se concentrer pleinement sur l’amélioration de ses aptitudes, et la navigation en équipage pourra venir plus tard dans son développement athlétique.
9. Un bateau pour lequel un coaching de qualité est généralement disponible
Un des grands défis en matière de voile de compétition est de bénéficier de coaching de haute qualité. C’est le cas par exemple en Optimist, où il y a très peu de coachs réellement de niveau international. En Amérique du Nord, il y a seulement quelques clubs qui offrent un tel coaching de haut niveau. L’analyse des résultats des régates montre d’ailleurs que ce sont les clubs disposant de tels coachs qui réalisent typiquement les meilleurs résultats. Cette situation se retrouve aussi pour d’autres bateaux très spécialisés tels que le 29er, le Narca 15, et dans une moins mesure le 420. Pour le Laser, toutefois, il y a beaucoup plus de coachs qui sont disponibles, simplement car la plupart des coachs ont eux-mêmes navigué en Laser pour plusieurs années. Même si les coachs réellement de niveau international en Laser restent rares, mais pour la plupart des programmes de compétition, il y aura beaucoup moins de difficultés à trouver des coachs pour le Laser 4.7 que pour d’autres types de dériveurs. Bien sûr, peu de coachs de Laser, dans certaines régions telles que l’Amérique du Nord, sont familiers avec les spécificités du Laser 4.7, car ils auront surtout navigué en Laser Radial et/ou Standard. Mais les techniques en 4.7 sont très similaires à celles utilisées pour ces deux gréements. Grâce à cette disponibilité de coachs, les clubs peuvent sereinement encourager le Laser 4.7 et développer une flotte, pare exemple d’une dizaine de bateaux ou plus. Et au travers de cliniques et autres activités de formation, il est possible de former les coachs de Laser aux spécificités du 4.7, quand elles ne sont pas encore connues.
10. Un excellent bateau de transition, vers le Radial ou d’autres types de bateaux
Le succès extraordinaire du Laser 4.7 ces dernières années tient notamment au fait qu’il constitue un excellent bateau de transition. Comme déjà indiqué, il s’agit d’un bateau « U18 » sur lequel il n’est pas possible de participer à des régates internationales une fois qu’on a plus de 17 ans. Typiquement, on quittera le Laser 4.7 une fois qu’on sera trop vieux pour lui, ou encore trop lourd. On peut alors se diriger vers des dériveurs solitaires ou en double. Pour le solitaire, c’est surtout vers le Laser Radial que s’effectuera la transition, une fois que l’athlète aura atteint un poids d’environ 65 à 68 kg (145 à 150 livres). Il est aussi possible de faire la transition vers des dériveurs solitaires tels que l’Europe ou encore le RS Aero 7. Pour les dériveurs en double, il sera possible de faire la transition vers divers types d’embarcation, notamment le 420, le 470, le Nacra 15, le 29er ou même le 49erFX ou le 49er. Il est même tout à fait possible de s’orienter vers des bateaux à quille de compétition, tels que le Melges 20 ou le J-70. Alors que le jeune est typiquement encore en phase de croissance quand il commence en Laser 4.7, son physique adulte sera atteint, ou presque atteint, lorsqu’il le quittera. Il pourra alors faire un choix éclairé, en collaboration avec son coach et ses parents, vers quel type d’embarcation s’orienter. Le Laser 4.7 joue donc un rôle stratégique dans le développement de l’athlète, ceci en lui permettant d’évoluer pendant une ou quelques années, avec des jeunes de son âge, dans une embarcation réellement adaptée à sa situation, et d’ensuite s’orienter vers un type d’embarcation qui lui conviendra pour poursuivre sa carrière athlétique en voile.
Poursuivre ici pour la seconde partie de cet article (en langue anglaise)
——————
Merci pour votre lecture de l’article. Si vous l’avez apprécié, merci de le partager par courriel ou par les médias sociaux, avec vos connaissances qui pourraient y être intéressées. Merci aussi de vous joindre à un ou des groupes de discussions référencés ci-dessous.
——————
Photos additionnelles mises à disposition par l'EurILCA:
https://eurilca.smugmug.com/2018-Laser-European-Championships/2018-Laser-47-Youth-Europeans/
——————
Informations Additionnelles:
Jumpstarting the Laser 4.7 in North America
From Top Optimist Sailor to Laser 4.7 and Laser Radial World Champion
Fixing the Youth Sailing Pathway with the Laser 4.7 and the RS Feva
Sailing after the Optimist - a Webinar
Groupes de Discussion:
Discussion Laser 4.7: https://www.facebook.com/groups/laser47/
Discussion Voile Jeunesse: https://www.facebook.com/groups/optimistopenbicsailing/
Laser Québec: https://www.facebook.com/groups/laserquebec/