Le début de la fin du Laser 4.7?
Le gréement australien c5, soutenu par le président de la classe Laser et une variété d’intérêts, mais considéré par la plupart comme totalement inutile et contre-productif, vient d’arriver en Europe, comme on peut le voir sur cette photo prise sur le lac de Garde ce 29 septembre.
Est-ce le début de la fin du Laser 4.7?
Le gréement c5, comme le 4.7, est destiné aux jeunes venant de l’Optimist et de bateaux similaires. Le gréement c5 constitue donc une compétition directe au Laser 4.7.
Il a fallu 20 ans de dur labeur pour établir le Laser 4.7 en Europe. Aujourd’hui, le Laser 4.7 est très populaire et attire même plus de jeunes athlètes que le Laser Radial dans la plupart des régates européennes.
Aux Européens cette année à Hyères, il y avait pas moins de 397 concurrents! Cela fait plusieurs années maintenant que les régates européennes en Laser 4.7 attirent une énorme participation.
En Amérique du Nord, le 4.7 présente des signes encourageants de croissance, malgré trop d’années de négligence.
Par exemple, cet été, au championnat canadien jeunesse, tenu juste avant les mondiaux du Laser 4.7 à Kingston en Ontario, il y a eu un record de 66 Lasers 4.7.
Plusieurs régates en Ontario et en Nouvelle-Écosse ont attiré des flottes d'environ 20 Lasers 4.7. Il existe également des flottes grandissantes en Alberta et en Colombie-Britannique.
Plusieurs des meilleurs athlètes nord-américains venant de l’Optimist, tels que Cort Snyder (Lauderdale Yacht Club - 4ème au Meeting de Garde et vainqueur de Orange Bowl en Optimist) et Noah Adler (Royal Nova Scotia Yacht Squadron - champion canadien en Optimist en 2018), optent maintenant pour le Laser 4.7 - rendant les régates particulièrement compétitives et excitantes.
Ces progrès sont récents et encore fragiles, mais il est clair que des progrès ont été réalisés, ce qui prouve l’évidence: le gréement 4.7 convient parfaitement à l’Amérique du Nord - de la même manière qu’il convient à l’Europe et ailleurs.
À ce stade, le gréement C5 n’est pas reconnu par la classe Laser, mais qui sait à quel type de « proposition d’arrangement » ou encore de vote « à la Survey Monkey » la classe recourra pour faire approuver ces nouveaux gréements.
Il faudra voir comment réagiront les associations nationales Laser basées en Europe, qui ont déjà déclaré en mai dernier qu’elles n’avaient absolument pas besoin d’un tel nouveau gréement.
Il faut noter que l’organe décisionnel actuel de la classe Laser - l’ « ILCA Word Council » - est fortement biaisé contre l'Europe - qui compte environ 70% des membres au niveau mondial mais ne détient que 2 des 13 sièges sur ce conseil.
L’Europe a peut-être une voix au Conseil mondial de l’ILCA mais n’y a pratiquement aucun pouvoir.
Certains membres du Conseil mondial viennent de pays avec de relativement faibles nombres de membres, mais ont un pouvoir disproportionné. Par exemple, il y a 3 membres australiens sur les 13 membres du conseil.
Les parties commerciales, ayant un intérêt direct dans le gréement c5, soutiennent évidemment ce nouveau gréement et disposent de 2 des 13 sièges au Conseil mondial.
Avec la structure de gouvernance actuellement déficiente de la classe Laser et les positions bien connues de la majorité des personnes siégeant actuellement au Conseil mondial, les probabilités que les gréements de type c soient officiellement approuvés par la classe Laser à la fin de cette année sont élevées.
Cette approbation probable par la classe ne signifie pas pour autant que ces gréements seront adoptées au niveau local. Les acheteurs doivent se méfier: il ne faut pas s’attendre de sitôt à de quelconques régates avec ces gréements en Europe et dans la plupart des autres régions.
Quand un jeune quitte l’Optimist et choisit de continuer de courser en dériveur solitaire, il convient de l’orienter vers le Laser 4.7 ou des alternatives telles que l’Europe, le Splash (présent aux Pays-Bas), le Starling (présent en Nouvelle-Zélande) ou encore le RS Aero 5.
Est-ce le début de la fin pour le Laser 4.7? Probablement pas, car une opposition ferme au gréement c5 est attendue, notamment en Europe, où résident environ 70% des membres de la classe Laser.
Mais avec toutes les surprises que nous a réservées le Laser au cours de la dernière année, rien n’est sûr.
Merci de partager l'article avec tous ceux et celles que vous connaissez qui sont concernés par l'avenir du Laser 4.7
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Est-ce le début de la fin du Laser 4.7?
Le gréement c5, comme le 4.7, est destiné aux jeunes venant de l’Optimist et de bateaux similaires. Le gréement c5 constitue donc une compétition directe au Laser 4.7.
Il a fallu 20 ans de dur labeur pour établir le Laser 4.7 en Europe. Aujourd’hui, le Laser 4.7 est très populaire et attire même plus de jeunes athlètes que le Laser Radial dans la plupart des régates européennes.
Aux Européens cette année à Hyères, il y avait pas moins de 397 concurrents! Cela fait plusieurs années maintenant que les régates européennes en Laser 4.7 attirent une énorme participation.
En Amérique du Nord, le 4.7 présente des signes encourageants de croissance, malgré trop d’années de négligence.
Par exemple, cet été, au championnat canadien jeunesse, tenu juste avant les mondiaux du Laser 4.7 à Kingston en Ontario, il y a eu un record de 66 Lasers 4.7.
Plusieurs régates en Ontario et en Nouvelle-Écosse ont attiré des flottes d'environ 20 Lasers 4.7. Il existe également des flottes grandissantes en Alberta et en Colombie-Britannique.
Plusieurs des meilleurs athlètes nord-américains venant de l’Optimist, tels que Cort Snyder (Lauderdale Yacht Club - 4ème au Meeting de Garde et vainqueur de Orange Bowl en Optimist) et Noah Adler (Royal Nova Scotia Yacht Squadron - champion canadien en Optimist en 2018), optent maintenant pour le Laser 4.7 - rendant les régates particulièrement compétitives et excitantes.
Ces progrès sont récents et encore fragiles, mais il est clair que des progrès ont été réalisés, ce qui prouve l’évidence: le gréement 4.7 convient parfaitement à l’Amérique du Nord - de la même manière qu’il convient à l’Europe et ailleurs.
À ce stade, le gréement C5 n’est pas reconnu par la classe Laser, mais qui sait à quel type de « proposition d’arrangement » ou encore de vote « à la Survey Monkey » la classe recourra pour faire approuver ces nouveaux gréements.
Il faudra voir comment réagiront les associations nationales Laser basées en Europe, qui ont déjà déclaré en mai dernier qu’elles n’avaient absolument pas besoin d’un tel nouveau gréement.
Il faut noter que l’organe décisionnel actuel de la classe Laser - l’ « ILCA Word Council » - est fortement biaisé contre l'Europe - qui compte environ 70% des membres au niveau mondial mais ne détient que 2 des 13 sièges sur ce conseil.
L’Europe a peut-être une voix au Conseil mondial de l’ILCA mais n’y a pratiquement aucun pouvoir.
Certains membres du Conseil mondial viennent de pays avec de relativement faibles nombres de membres, mais ont un pouvoir disproportionné. Par exemple, il y a 3 membres australiens sur les 13 membres du conseil.
Les parties commerciales, ayant un intérêt direct dans le gréement c5, soutiennent évidemment ce nouveau gréement et disposent de 2 des 13 sièges au Conseil mondial.
Avec la structure de gouvernance actuellement déficiente de la classe Laser et les positions bien connues de la majorité des personnes siégeant actuellement au Conseil mondial, les probabilités que les gréements de type c soient officiellement approuvés par la classe Laser à la fin de cette année sont élevées.
Cette approbation probable par la classe ne signifie pas pour autant que ces gréements seront adoptées au niveau local. Les acheteurs doivent se méfier: il ne faut pas s’attendre de sitôt à de quelconques régates avec ces gréements en Europe et dans la plupart des autres régions.
Quand un jeune quitte l’Optimist et choisit de continuer de courser en dériveur solitaire, il convient de l’orienter vers le Laser 4.7 ou des alternatives telles que l’Europe, le Splash (présent aux Pays-Bas), le Starling (présent en Nouvelle-Zélande) ou encore le RS Aero 5.
Est-ce le début de la fin pour le Laser 4.7? Probablement pas, car une opposition ferme au gréement c5 est attendue, notamment en Europe, où résident environ 70% des membres de la classe Laser.
Mais avec toutes les surprises que nous a réservées le Laser au cours de la dernière année, rien n’est sûr.
Merci de partager l'article avec tous ceux et celles que vous connaissez qui sont concernés par l'avenir du Laser 4.7
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| Le gréement c5 au Lac de Garde - Notez l'absence de logo Laser dans la voile. Photo du 29 Septembre 2019 |
